jeudi 15 décembre 2016

Chronique - PAUL BEORN - Le Septième Guerrier-Mage (One-Shot)

Résumé du livre :
     J'ai pillé, brûlé, tué. Puis j'ai déserté l'armée la plus puissante du monde. Je voulais être libre, vivre la belle vie loin de cette foutue guerre... Mais voilà que je dois défendre un village de paysans contre cette même armée dont je portais les couleurs.

     Des milliers de soldats sont en marche.

     Former des combattants, monter des fortifications, trouver des armes...

     Ces culs-terreux croient dur comme fer que je porte le pouvoir d'un Guerrier-Mage. Moi, je ne donne pas cher de nos peaux. Mais il y a au moins une personne dans cette vallée que je ne pourrai jamais abandonner, alors j'irai jusqu'au bout.

     Mon nom, c'est moi qui l'ai choisi : je suis Jal, celui-qui-ose.
Bien qu'ayant une certaine épaisseur (un peu plus de 750 pages dans son édition France Loisirs), ce livre se lit relativement vite. L'écriture est très simple, dépouillé de tout effet de style, mais cette simplicité empêche également de donner de la profondeur à une histoire qui s'annonce déjà dès le départ, des plus classiques et prévisible. Alors qu'importe la destination, c'est le voyage qui compte comme j'ai coutume de dire, mais ici, il n'y a pour ainsi dire pas de voyage. Et c'est là un autre défaut du livre. Si une histoire en huis-clos aurait pu être agréable et attachante, il aurait fallu donner plus d'épaisseur à ce village et ses habitants. Ici, ce n'est pas le cas. 
Raconté à la première personne, toute l'action du livre tourne donc autour de Jal qui, hélas, n'est pas plus attachant que les autres, même au fur et à mesure que son passé se dévoile. C'est donc du côté des personnages de simples figurants pour lesquels on éprouve ni sympathie ni empathie, et encore moins d'attachement, c'est dommage, réellement.
Côté cadre, et bien je l'ai déjà dit, c'est un huis-clos qui se passe presque essentiellement dans un petit village encore épargné par la guerre et je tire donc à nouveau la cordelette "espoirs déçus", pourquoi ne découvre t-on pas plus le désert de Cendres ? Les autres peuples, les autres cultures ? Il y avait pourtant matière a ! Et puis, entre nous, ça nous aurait éviter quelques dizaines de "foutresaint" qui s'ils sont sympathique au début, ne serve rapidement plus à rien. Paul Beorn n'est pas David Gemmell et ne le sera jamais. 
Mais je serais salauds en me contentant de flinguer un roman que j'ai pourtant lu assez vite sans vomir mon dégout à chaque chapitre. Car, en effet, ce bouquin ne promets pas de grandes chevauchés sur des milliers de lieux, on ne nous promets pas non plus de découvrir tout un bestiaire fabuleux et terrifiant, non, on nous promet simplement l'histoire d'un déserteur à la recherche d'un avenir et de son passé. Et celà, on nous l'offre. Et pas si mal que ça finalement. Il est simplement regrettable qu'en plus de 700 pages ce livre ait si peu de profondeur.

6.5/10

Et, allez savoir pourquoi, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à l'adaptation cinématographique du bouquin "Les Mangeurs de Morts / Le Royaume de Rothgar / Le Treizième Guerrier" de Michael Crichton par John McTiernan, en lisant ce bouquin ? Allez savoir pourquoi... Je n'ai pas lu le livre et pas vu ce film depuis au moins dix ans... Peut-être le thème du guerrier déraciné qui se retrouve à combattre loin de chez lui ?!

jeudi 8 décembre 2016

Chronique - TERRY PRATCHETT - La Huitième Couleur (One-shot)

Résumé du livre :
      Dans une dimension lointaine et légèrement trop courte, sur un plan astral passablement froissé, les tourbillons de brumes stellaires frémissent et s'écartent... Voici le Disque du monde porté par la Grande Tortue dans son lent voyage vers nulle part...

     Les habitants d'Ankh-Morpork croyaient avoir tout vu.

     Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, bonhomme chétif, fidèlement escorté par un Bagage de bois magique déambulant sur une myriade de petites jambes.

     Tellement inoffensif que le Patricien avait chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la Guilde des Voleurs et celle des Assassins ; mission périlleuse et qui devait les conduire loin : dans une caverne de dragons ; peut-être jusqu'au Rebord du Disque.

     Car Deuxfleurs était d'une espèce plus redoutable qu'on ne l'imaginait : c'était un touriste...
Oui bien sur, ce n'est pas vraiment un one-shot puisqu'il appartient au gigantesque cycle du Disque-Monde mais il peut très bien se lire comme tel, quoi que la fin m'a quelque peu déstabilisé, mais j'y reviendrais.
J'avais fait une première tentative il y a un ou deux ans de lire ce livre mais il me tombait des mains, et puis comme je me suis dit, qu'il fallait au moins lire un Pratchett dans sa vie, j'ai réessayé, et c'est passé tout seul cette fois !
C'est un livre court, amusant, qui sait jouer avec les clichés de la fantasy et qui apporte une réel fraicheur quand on en a marre des bouquins de fantasy "classiques". Les personnages sont drôle, tant Deuxfleurs et sa naïveté exubérante que Rincevent qui tombe de Charybde en Scylla à cause de la naïveté de son compagnon. La Mort est également un personnage plaisant bien qu'assez en retrait, mais la véritable force du livre, c'est son univers complétement loufoque et décalé, remplie d'allusions au cycle des épées de Lieber, à l'épée Excalibur ou encore au cycle de Pern de McCaffrey. Et la fin ne peut que donner envie de vite acheter la suite, à savoir "le huitième sortilège".
Sans être un chef d’œuvre, la Huitième couleur s'avère être un livre qui remplie pleinement sa part du marché, à savoir nous offrir un bon moment sans prise de tête, et c'est tout ce que j'en attendais !

7/10

lundi 28 novembre 2016

Chronique - H.P. LOVECRAFT - Dagon (One-Shot)

Résumé du livre :
     Avec Dagon, le terrible dieu surgi des horreurs marines, Herbert West, le réanimateur de cadavres, et bien d'autres, H.-P. Lovecraft nous fait suivre l'itinéraire de l'effroi.
     Nous y rencontrerons les autres Dieux, aveugles et sourds, qui gémissent dans le chaos infini ; les hideux lézards aquatiques qui détruisirent la ville de Sarnath et sont encore aujourd'hui adorés dans le grand temple d'Ilarnek. Nous y rencontrerons aussi les chats savants d'Ulthar et les êtres redoutables qui surgissent de la nuit.
     Dagon renferme tous les grands textes lovecraftiens restés inédits depuis sa première nouvelle, écrite en 1905, jusqu'à sa dernière, Le clergyman maudit, qui date de 1937. En particulier, il contient ses meilleures pages poétiques encore inconnues, telles Celephais ou La quête d'Iranon.
 
 
Quand j'ai crée ce blog, j'ai hésité entre plusieurs nom et, finalement, c'est celui-ci qui est resté "quand Morgoth et Nyarlatothep domineront le monde". Pourquoi ? Pour mon profond attachement aux littératures de l'imaginaire et plus particulièrement à J.R.R. Tolkien et H.P. Lovecraft qui à mon sens, sont, dans la cosmogonie chaotique des genres de l'imaginaire des monstres sacré, des Titans, ils sont les Eldars et les Grands Anciens personifié. Ni plus, ni moins. C'est pourquoi, encore une fois je vais parler de Lovecraft...
Mais, pourquoi jamais de Tolkien? Parce qu'ils sont des centaines, des milliers peut-être même à l'avoir déjà fait et l'ont sans aucun doute fait bien mieux que je ne saurais jamais le faire.
Mais revenons aux reclus de Providence. Encore un recueil de chez J'ai Lu ! Un ! Bon, en même temps, je ne m'en plaints pas trop, surtout après le très moyen "night ocean et autres nouvelles"... Ici, on a affaire à "Dagon" qui est, je l'annonce tout de suite, bien meilleur que le précédent ! Composé de trente nouvelle, on approfondie son mythe de Cthulhu et des
Grands Anciens tout en se baladant non sans une certaine anxiété les Contrées du Rêve ou encore ses textes d'horreur qui ne sont reliés à aucun de ces deux cycles, si l'on peut parler de cycles. Au travers de certaines nouvelles on entr'aperçoit l'influence ici d'un Dunsany, ici d'un Howard pour notre plus grand bonheur, car résumé Lovecraft à d'indicibles terreurs à tentacules serait bien réducteur, il excellent également dans le fantastique plus poétique, moins sombre et dans la fantasy ! Mais si Lovecraft est un grands parmi les grands, la structure de ces récits peut très vite agacer... Toujours raconté à la première personne, le narrateur remets toujours au début de la nouvelle sa santé mental en question ou bien est poussé par une peur irascible, ou encore parce qu'il sait sa fin proche et inéluctable décide de raconter son histoire. C'est pourquoi ce recueil peut s'avérer plutôt indigeste si l'on s'en gave comme un de ces obèses dans des concours de bouffe aux USA... Mais encore une fois, Lovecraft n'est pas un hamburger, non, c'est un plat fin et savoureux qu'il faut savoir apprécier à sa juste valeur, tentacule par tentacule en mâchant avec soin.
A noter qu'on y retrouve la première et dernière nouvelle de l'auteur. La première ne pouvant que
faire penser à une ébauche de "la peur qui rôde" du recueil "le mythe de Cthulhu" ainsi qu'une co-écrite avec Kenneth Sterling tirant clairement sur la SF avec toujours ce sentiment d'angoisse inexplicable propre à Lovecraft.
Encore un nouveau recueil pour Lovecraft donc, qui, même s'il n'atteint pas les sommets d'un "la couleur tombée du ciel" ou "le mythe de Cthulhu" n'a rien à leur envier pour qui veut en découvrir plus sur ce névrosé si chère à nos cœurs tentaculaires !

8/10

mardi 8 novembre 2016

Chronique - ABRAHAM MERRITT - Les habitants du mirage (one-shot)

Résumé du livre :
     Au cœur des à-pics glacés et des neiges éternelles de l’Alaska, Leif découvre une étrange vallée que le temps semble avoir oubliée. Il y rencontre la belle Evalie, mais aussi la sorcière Lur, une guerrière redoutable qui reconnaît en lui l’incarnation d’un grand roi du temps jadis : le terrible Dwayanu. Et bientôt, celui-ci surgit des ombres de son inconscient, s’emparant de l’esprit de Leif... Il va pourtant falloir faire face, car la guerre fait rage à présent. Mais comment sauver Evalie et son peuple, alors qu’il est lui-même habité par leur plus grand ennemi ?







 C'est con, j'ai adoré ce roman mais paradoxalement, il m'a fait faire une overdose littéraire... Sans
doute parce que lu dans le cadre d'une lecture commune : j'ai enchainé les courts romans pour pouvoir l'attaquer à la date prévue... Résultat, je dois lire une page de mon bouquin en cours tous les deux jours, c'est dire ! M'enfin...
Tout d'abord, je précise que j'ai lu la version Callidor du bouquin, la dernière en date avec une nouvelle traduction et de magnifiques illustrations, mais je m'égare.
Si Le Visage Dans L'abime m'avait laissé comme un arrière gout d'aventure poussiéreuse, ici il n'en est rien. J'imagine que la nouvelle traduction y est pour quelque chose, mais ça ne suffit pas. Les habitants du mirage est bien plus travaillé, tant dans la prose de l'auteur que dans la psychologie des personnages et l'univers où ils évoluent. En effet, si Merritt n'a pas la prose d'un Dunsany, elle n'a a sa manière, rien à lui envier. Les personnages quand à eux sont tous plus ou moins travaillé, à part Evalie et Jim qu'on aurait souhaité vouloir plus présent du fait de leur importance dans l'histoire. La double
personnalité ; possession même, de Leif est également intéressante. J'irais même jusqu'à émettre l'hypothèse que Gemmell lui a rendu hommage dans son roman Dark Moon avec Tarantio / Dace mais ce n'est rien qu'une hypothèse. L'univers quand à lui est assez féérique, bien que toujours ancré dans notre monde. L'histoire quand à elle est relativement simple, mais encore une fois : Merritt était un pionnier... Bref, Les Habitants du Mirage est un excellent roman qui pose clairement les bases de l'heroic-fantasy. Je recommande également d'investir dans l'édition Callidor pour sa nouvelle traduction et ses illustrations mais aussi et surtout, pour avoir le mérite de déterrer des bijoux du genre ! 
Gloire à Khalkru 
8/10

samedi 22 octobre 2016

Chronique - GREGG ALMQUIST - L'éveil de la bête (one-shot)

http://images.noosfere.org/couv/j/jl2574-1989.jpgRésumé du livre :
Le Mal rôde quelque part, sur les côtes du Minnesota...

     Un lac étrangement calme, une forêt figée dans un silence inquiétant... Soudain un sifflement perçant déchire l'air, des remous troublent la surface des eaux.

     Puis une vague, une autre, une multitude de vagues s'écrasent avec violence sur la plage et menacent d'engloutir ce jeune homme qui s'y reposait !

     A demi-assommé, Laird tente de gagner les bois tandis qu'avec une force extraordinaire quelque chose l'agrippe par le dos et l'entraîne inexorablement vers le lac ! Laird se retourne... et hurle ! De peur, de dégoût pour l'horrible créature qui vient de surgir des eaux ! Un corps monstrueux de serpent, des yeux vitreux, une langue agile et visqueuse qui cingle de coups ses victimes avant de s'en emparer et de les dévorer !...

     Ca se passe sur le lac Loon, quelque part dans le Minnesota, de nos jours !
Si la couverture est des plus suggestive, autant le dire tout de suite : Nessie ne pointe pas souvent le bout de son nez... A un point tel qu'on ne sait pas si Laird refait une crise de schizophrénie ou si les rednecks qui l'entourent sont tous trop abrutis au whisky et au gin tonic pour comprendre quoi que ce soit à ses suppliques. Sur ce point, l'auteur réussi plus ou moins à nous faire douter nous même, mais c'est la seule réussite d'Almquist, sinon peut-être d'avoir su rendre à merveille un petit bled de cul-terreux, parfaite caricature du redneck américain fantasmé. Mais tout cela ne suffit pas...
Aucun des personnage n'emporte ni notre sympathie, ni notre animosité, ils sont là, et se torchent la gueule, c'est à peu prés tout... Nessie est aux abonnés absents pendant plus des trois quarts du roman et lui non plus ne rehausse pas d'un poil le capital sympathie du bouquin. 
Quand l'auteur ne parle pas de whisky, il nous fait une description détaillé des différentes essences de pin qui pousse autour du lac, mais si une fois aide à s'immerger, à la dixième, on espère qu'un incendie foute le feu à ces putains d'arbres !
A mes yeux, cette histoire aurait pu être bonne, voire carrément sympa sous forme d'une courte nouvelle, mais sur plus de deux cent pages, non non et non ! Merde, lire un livre qui parle presque uniquement de poivrots qui se tue, eux et le temps en picolant, c'est vraiment, vraiment chiant !

J'en reprendrais presque mes études ! (haha)

3/10

dimanche 16 octobre 2016

Chronique - B.R. RUSS - Le bourg envoûté (one-shot)

http://images.noosfere.org/couv/f/fn-superluxe091-1980.jpgRésumé du livre :
     Un auteur de littérature fantastique ne croit pas forcément à tous les mystères qu'il s'ingénie à édifier pour le plaisir de ses lecteurs.
     Toutefois, la recherche d'une atmosphère propice à la mise au point d'un roman peut le mener loin, très loin, et jusqu'au cœur d'un monde où tout semble plus véridique que ce qu'il aurait pu imaginer de pire.
     Guilclan, petit bourg perdu quelque part en Ecosse. Guilclan et ses habitants d'un autre âge, en proie à une malédiction venue du Moyen Age.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Bienvenue à Dunwich ! 
Le parallèle est évident, à mes yeux entre le village de Guilclan et le paradis idyllique de Lovecraft. Les rues étroites et continuellement plongé dans l'ombre, ces habitants boiteux, borgne, fou et secrets qui répondent aux questions par d'autres. 
Si le comparatif avec Lovecraft est évidemment flatteur, l'atmosphère est également bien retranscrite. Le malaise est perceptible dès l'arrivée de Jack Deans à Guilclan, et à l'instar du héros, on ne parvient pas à se l'expliquer rationnellement, ce malaise. Il faut dire que les habitants n'aident pas beaucoup, tous baignant dans une aura de mystère qui se dissipe tel la brume sur la lande au fil de l'histoire.
Il est cependant regrettable que le sentiment de malaise ressentit tout le long du récit disparaisse pleinement au profit de l'action dans son final.
Mais malgré tout, c'est une lecture des plus agréables qui ne pourra que rappeler les histoires d'un certains Howard Phillips...

7/10

jeudi 13 octobre 2016

Chronique - GABRIEL JAN - La grande prêtresse de Yashtar (one-shot)

Résumé du livre (fait maison vu qu'il n'y en a pas)
Samaran tombe amoureux de la femme qui apparait dans le cube magique de son père et décide de partir à sa recherche dans la ville de Yashtar. Là, il devra composer avec les quartiers malfamés et sa populace, les soldats du roi et les Etrangers.




Les premières fois, tous le monde en conviendra, sont toujours spécial, son premier baiser, sa première expérience sexuel, sa première cuite, sa première lecture du Seigneur Des Anneaux... 
Bref... Là, il s'agit de la lecture de mon premier FNA ! Un grand moment ! C'est également le premier que j'ai acheté il y a un an ou deux, ou peut-être trois ? Je sais même plus ! 
Mais passons... C'est un livre court, comme tous les FNA, mais trop court à mon gout ! On a pas le temps de découvrir le monde ni ses personnages, et c'est regrettable, car même si l'on parles d'un livre d'heroic-fantasy tout ce qu'il y a de plus classique, on aime toujours avoir quelque chose à se mettre sous la dent de "consistant". Là, on a pas le temps pour les hors d'oeuvres, il faut être au dessert en moins de 200 pages... Et si ce bouquin comporte beaucoup des clichés de l'heroic-fantasy, il n'en demeure pas moins plaisant et on quitte donc la table avec le ventre qui gargouille... Mais, même si l'on reprendrait bien un peu de rumsteack et de gratin, le peu qu'on en a pris avait plutôt bon gout !
Mais d'un autre côté, c'est le livre parfait pour quand on a un trajet de plusieurs heures en train ou en ptérodactyle à faire

7/10

Chronique - RAYMOND E. FEIST - Faërie, la colline magique (one-shot)

Résumé du livre :
     Une famille américaine s'installe dans une vieille ferme au milieu des bois. Leurs enfants ne tardent pas à découvrir que ce lieu est hanté par le peuple des légendes et des contes de fées. C'est bientôt toute la famille qui devient l'otage de la lutte que sa présence a fait naître entre les forces de la lumière et celles des ténèbres...

     La vieille ferme isolée dans les bois les avait séduits. La maison était splendide mais étrange, spacieuse mais pleine de recoins secrets.

     Phil et Gloria pensaient y trouver le calme après la vie agitée des studios de cinéma californiens. Souvent, derrière les portes des maisons anciennes, sous les ponts perdus au fond des sous-bois, se cachent des êtres magiques ou des forces obscures, et la maison du vieux Kessler ne fait pas exception.

     Les enfants du couple sont les premiers à y être sensibles. D'abord les jumeaux, qui y voient la présence des fées et du vieux peuple des légendes ; ensuite leur fille, dont la beauté attire les désirs d'êtres plus inquiétants... Jusqu'à que tous deviennent les jouets d'une puissance inconnue...

Dès les premières pages du livre, l'hommage à Stephen King est flagrant. Si Feist ne fait pas la pub d'une marque américaine toutes les trois pages, l'ambiance "Kingienne" elle, est bien là : une maison dans le Maine, une famille typique quoi que plus aisée que la moyenne et un ensemble de protagonistes qui semble tous cacher quelque chose. 
Si la plume de Feist ne lui vaudra certainement jamais un prix Nobel de littérature comme Bob Dylan aujourd'hui, elle n'en demeure pas moins efficace et l'on tourne page après page, encore, et encore. Et d'un livre dont on aurait cru qu'il faudrait deux bonnes semaines pour en venir à bout, on se retrouve à l'avoir fini une petite semaine après l'avoir commencé.
L'atmosphère est globalement réussi et Feist réussi le pari de faire monter peu à peu la tension sans perdre le lecteur en cours de route.
Les personnages en revanche... Difficile de s'attacher à eux, hormis les jumeaux et Mark qui sont au final, les principaux personnages de cette histoire. Malheureusement, si les passages concernant les jumeaux sont bien menés, ceux concernant Mark demeure trop mystérieux. L'auteur distribue les informations au compte goutte pour nous gaver comme une oie d'explications dans les toutes dernières pages. L'exercice consistant à dosé les informations est donc, à mes yeux, une demi-réussite... 
Mais les autres personnages, alors, qu'en est-il ? Gloria perçoit les choses, mais c'est tout, Phil joue le rôle du père rationnel, et Gabbie assure le rôle de la romance de l'histoire avec Jack. Jack qui s'avère être MA déception du livre. En effet, difficile de croire que ce personnage qu'on retrouve quasiment à chaque page n'aura finalement qu'un rôle de figurant...
En revanche, si Feist pêche avec ses protagonistes, le peuple des Faë lui s'avère parfaitement réussi, on sent que l'auteur s'est documentée avec de parler du sujet, et c'est appréciable. Mais encore une fois, toute les explications sont donnés à la fin au point d'en devenir indigeste. D'autant qu'il ne s'agit pas de révélations incroyable...
L'autre déception du livre, c'est l'omniprésence du sexe dans le récit. Si certains passages s'avèrent utile et réussi, d'autres, n'apporte rien, sinon du sexe pour du sexe... 
A noter un clin d’œil à Lovecraft, qui après réflexion, à sans doute influencé l'auteur, quoi que dans une dimension bien moindre que King ou peut-être même un R.L. Stines ?!   
Bref, "faërie, la colline magique" est un bon livre, qui sans être exceptionnel devrait faire du bien entre deux cycles de Krondor du même auteur  
7.5/10

mardi 4 octobre 2016

Chronique - LEA SILHOL - Contes de la tisseuse (one-shot)

CouvertureRésumé du livre :
     Léa Silhol nous propose avec les Contes de la Tisseuse, seize nouvelles de fantasy qui nous donnent à partager des destins d'exception s'inscrivant dans la trame tissée par les Parques.

     Revisitant les mythes traditionnels, elle nous fait découvrir, grâce à ses talents de conteuse, des histoires troublantes, dérangeantes ou émouvantes et n'hésite pas à mettre en scène, avec audace, des anges et des dieux évoluant dans l'univers des hommes.

     Cinq saisons et un élément nous permettent de découvrir toutes les facettes d'une Léa Silhol qui nous fait plonger corps et âme dans le meilleur de la fantasy mythique.
Magnifique ! Ce recueil est tout bonnement MA-GNI-FIQUE ! Silhol a une plume singulière, au lyrisme incroyable, emplis d'une poésie qui n'est pas sans rappeler un certain Dunsany tant sa prose est merveilleuse. Merveilleuse, comme ces contes, qu'elle extrait avec brio des religions, des mythologies et des folklores pour se les approprier avec une aisance déconcertante.
Vraiment, Léa Silhol ne ravira peut-être pas tous le monde, mais d'aucun ne pourra lui reprocher d'avoir une plume froide et impersonnel. 
Mais une belle plume ne suffit pas, et là encore Silhol excelle tant dans sa connaissance des mythes que dans l'art de conter une histoire. 
Des textes comme "un miroir de galets", "Frost", "à l'image de la nuit" ou le triptyque "mille ans de servitude - tous des anges - la faille céleste", pour ne citer que les plus percutants de ce chef d’œuvre, j'aimerais en lire tous les jours.
Léa Silhol est assurément un des plus belles plumes qu'il m'ait été donné de lire jusqu'à maintenant. et certainement une de mes trois plus belles découvertes de l'année.

9/10

dimanche 2 octobre 2016

Chronique - DANIEL WALTHER - L'épouvante (one-shot)

Résumé du livre :
     Celeano de Peroyne : planète des bas-fonds de la Galaxie, oubliée dans la sourde lutte spatiale qui oppose la Confédération et l'Empire de Lemura. A sa torpeur boueuse et vide, le lieutenant Baird s'est accoutumé...
     Peu à peu, pourtant, l'inconnu pénètre sa vie routinière : une voix sans visage lui parle, des images érotiques le hantent, des cauchemars le submergent... Des cauchemars ?
     Et puis un jour que Baird, à bord de l'Epouvante, remonte le fleuve Ez, la réalité de Celeano vacille.
     Le bateau recueille une inconnue trop belle — dont le corps ne veut que le plaisir et le mal — , des sauriens, des oiseaux, jusqu'alors paisibles, attaquent la canonnière ; sur la rive, des humanoïdes surgissent...
     Il ne s'agit plus de cauchemars...
 
 

Nom de dieu ! Si j'ai ouvert ce livre avec certaines attentes à son égard du fait du macaron rouge "grand prix de la science-fiction française 1980" qui orne l'horrible couverture signé Csernus, ce fût une véritable déception. Même si la plume de l'auteur n'est pas dénué d'un certain charme, l'ensemble se révèle plus que verbeux et fait de ce qui aurait pu être une nouvelle de 20 pages un livre de 224.
En effet, l'auteur maîtrise l'art des mots, mais à quoi bon si l'on a si peut à dire ? 
S'il y a un bon point que je soulignerais, c'est la difficulté éprouvée à savoir si ce qu'on lit est un cauchemar dû aux drogues et à l'alcool ou une réalité décadente. Mais c'est bien là le seul point fort du roman... Les personnages ne sont pas attachants, l'histoire est pour ainsi dire aussi plate que l'Ez, et la fin m'a donné envie de jeter ces 224 pages à mon chien qui j'en suis sur, arriverait à en tirer plus de saveur que moi.
Mais peut-être n'ai-je pas compris le génie d'une œuvre foncièrement anti-militariste ? Allez savoir... En tout cas, je ne lirais plus jamais de livre sous prétexte qu'il a un joli macaron rouge signalant qu'il a remporté un prix quelconque...

5/10 
Et ce, uniquement pour la plume de l'auteur, personnel est travaillé, mais c'est bien tout...

jeudi 29 septembre 2016

Chronique - HOWARD PHILLIPS LOVECRAFT - Les autres dieux et autres nouvelles

LE livre pour découvrir Lovecraft ! 
Court, mais bougrement jouissif ! 
Contenant huit nouvelles d'un Lovecraft au meilleur de sa forme, alternant les nouvelles d'horreur (Herbert West) avec celle plus fantastique (les chats d'Ulthar) et celle de son mythe des Grands Anciens (Prisonnier des pharaons), ce Librio est une véritable perle, mais je ne saurais que trop recommander directement son livre "dagon" d'où sont extraites toutes les nouvelles présentes ici.
 
Bref, je ne vais pas m'éterniser, lisez ce livre !
10/10



Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn

Chronique - ROBIN HOBB - Les cités des anciens (huit tomes)



Si j'ai déjà parlé du premier cycle de l'assassin royal, je n'avais encore rien dit sur le cycle "les cités des anciens" de Robin Hobb. Cycle avec lequel j'ai découvert l'auteur et sa plume fantastique.J'ai lu ces huit bouquins il y a quelques années déjà, j'en ai donc oublié plusieurs parties, mais j'en garde un excellent souvenir, tout à fait dépaysant, où pour une fois, la guerre n'est pas même une rumeur et les batailles sanglantes une promesse.
L'histoire en elle-même nous change agréablement des combats bien contre mal où des intrigues à n'en plus finir, ici, Hobb nous offre un voyage intérieur comme extérieur, à la découverte du monde, et de soi, pour, à la fin, s'affirmer et se trouver, physiquement et spirituellement. L'acceptation de son homosexualité, la confiance en soi, la jalousie amoureuse, Hobb maîtrise l'art délicat de transcrire les émotions sur papier depuis longtemps déjà, et ça se sent. Si au final, on peut dire qu'il ne se passe pas énormément de choses au cours de ces huit bouquins (découpage vf, encore et toujours...) les pages se tournent d'elle même et pour ceux qui ont eu le bon sens de lire ces cycles dans l'ordre (assassin royal 1 à 6 / les aventuriers de la mer / assassin royal 7 à 13 / les cités des anciens / assassin royal 14 à dieu sait combien ?!), le plaisir d'en découvrir toujours plus sur le monde crée par Hobb est sincère et plein d'enthousiasme. 
Au final, comme Thymara, Alice, Leftrin, Cédric et tous les autres, on se laisse bercer par les vagues à bord du Mataf, et chaque virage offre de nouvelles merveilles à contempler.
Vraiment, Robin Hobb fait partie des cinq plus grands auteurs de fantasy de tous les temps, n'en déplaisent aux fervents partisans de Goodkind ! 

8.5/10

mardi 27 septembre 2016

Chronique - STEPHEN KING - Le singe + STEPHEN KING - La ballade de la balle élastique

Stephen King m'avait laissé avec Cujo une impression plutôt mitigé, pour ne pas dire relativement moyenne. C'est donc sans grande attente que je me suis lancé dans ces deux courts Librio (pléonasme ?!) et au final, l'auteur à grandement remonté dans mon estime ! Si le singe m'a plu mais sans plus, le chenal quand à elle m'a laissé une excellente impression ! Idem pour "la ballade de la balle élastique" qui à réussi à faire monter la tension sans qu'on s'en rende compte, là où Cujo avait complétement raté. L'homme qui refusait de serrer la main en revanche, fut une légère déception, entre fantastique et horreur mais le résultat n'est pas à la hauteur...
Bref, quatre nouvelle qu'on retrouve dans son livre "brume" de chez Albin Michel divisé en deux volume chez j'ai lu : "brume - paranoïa" et "brume - la faucheuse".

7.5/10

jeudi 15 septembre 2016

Chronique : LEONID ONOCHKO - Sur la planète orange (one-shot)

Résumé du livre : 
     La première impression des trois astronautes russes qui se posent sur Vénus, est celle d'un monde couvert d'une végétation exubérante aux teintes orangées — au lieu du vert terrestre.
     Parmi les plantes géantes, les fleurs parfois carnivores de ces jungles étranges, hantées d'insectes et de reptiles monstrueux, ils ne tardent pas à découvrir les vestiges inattendus d'une antique civilisation.
     Et bientôt, les trois Terriens se trouveront mêlés aux péripéties d'une lutte mortelle que, depuis des âges, les Vénusiens soutiennent contre une race d'envahisseurs rapaces, les Jimurs, venus jadis d'un satellite disparu...
 
 
 

Autant le dire tout de suite, ce bouquin s'adresse à ceux qui aime la vieille SF façon Eric Frank Russell (années 30/40 quoi). Car si la date de rédaction de l'ouvrage demeure un mystère pour moi, il ne fait aucun doute qu'elle se situe entre 1925 et 1940. C'est un livre court, qui se lit en une journée à condition d'accrocher, dans mon cas, il m'aura fallu 4 jours. Comme dans tous les livres de genre de l'époque, les personnages sont ultra caricaturaux, toujours courageux au point d'en devenir stupide et  naïf mais, pourtant, arrive à aller de banquet en banquet pendant qu'un de leur amis à été capturé. Bref, ce livre comporte plusieurs paradoxe mais le but est assurément d'offrir une histoire d'aventure au lecteur, et là non plus, je n'ai pas adhéré, on a beau nous montrer un dinosaure en couverture, ils sont peu présent sinon au début du bouquin et ne sont là que pour le décor. Comme l'ensemble de Vénus d'ailleurs, qui, au finale, n'est qu'un mélange fantasmé entre préhistoire et troisième millénaire. Troisième millénaire où le plastique est omniprésent, tout comme l'énergie nucléaire. Sur Vénus, tout marche à la radioactivité ! Bref, on est en plein dans les années 30 ! 
J'ajouterais également que ce bouquin a été mal traduit, beaucoup de faute absolument inacceptable ("antendant", par exemple)
Au final, seule la fin douce amère de ce livre aura réveillé mon intérêt, mais trop tard, c'était déjà la fin.

4/10

jeudi 25 août 2016

Illustrateur de l'imaginaire : JOHN HOWE

John Howe revêt une importance capitale dans mon parcours fantasy. Plus que l'adaptation cinématographique du Seigneur des Anneaux, c'est son immense travail en tant que directeur artistique qui m'a marqué. Au détriment d'Alan Lee que je ne dénigre pas pour autant mais dont le travail me semble bien moins marquant que celui d'Howe.

Mais résumer l'oeuvre de Howe à Tolkien serait bien réducteur... La preuve :

H.P. Lovecraft - Dunwich
Cathédrale (Strasbourg)
Guy Gavriel Kay - Une chanson pour Arbonne
Philip Pullman - The amber spyglass
Beowulf
Conan (La tour de l'éléphant)
Guy Gavriel Kay - La tapisserie de Fionnavar
Robin Hobb - L'assassin Royal (2nd cycle)
Robin Hobb - Le soldat chamane
J.H. Rosny-Aîné - la guerre du feu
Terry Pratchett - le régiment monstrueux
Philip Pullman - A la croisée des mondes
















Allez, une petite dernière parce qu'on aime tous beaucoup John Howe ! :
Sarah Ash - Les larmes d'Artamon

mardi 23 août 2016

Chronique - THOMAS DAY - Rêves de guerre (One-shot)

Résumé :
     Né de la discipline magique du rêve de guerre, N'Kahn Hadessa est le maître d'armes des seigneurs de Haäsgard depuis plus de dix mille ans. Presque une éternité durant laquelle, de bataille en bataille, le démùon a forgé l'équilibre du Monde Connu et appris à côtoyer les hommes. Au point d'engendrer un fils avec une mortelle.
     C'est ce fils, Faë, appelé à devenir le dernier magicien du rêve de guerre, qu'il lui faut à présent retrouver et ramener à la capitale de Languerrilh, où les attend l'impitoyable princesse Lyrhène, pour que survive la civilisation mise en péril par l'invasion des Toxians, nomades au sang brun. Mais Faë, à peine sorti de l'adolescence, ne l'entend pas de cette oreille... Reste un monde à traverser pour un père et un fils que tout sépare, un monde de haines et de violences où le chaos menace.
 
 
 
A l'instar de mon chien et du Roi Sur Le Seuil de David Gemmell, j'ai dévoré ce roman en l'espace de trois ou quatre jours ! Thomas Day nous offre avec Rêves De Guerre, un merveilleux hommage à la poésie mélanco-dramatique de Moorcock et la violence humaine d'un Gemmell. Double hommage donc, et triple réussite ! Les Roz'beefs peuvent être fier de lui, et lui peut être fier de lui-même ! Car si son roman souffre de certaines petites longueurs et d'un univers qu'on aurait parfois voulu plus étoffé, les pages se tournent toute seule et l'intrigue sait se dévoiler petit à petit avec une parcimonie judicieusement dosée.
M'attendant à une sorte d'heroic/dark-fantasy où le fracas des cranes broyés par des masses résonnent sur de gigantesques champs de bataille, j'ai été plutôt surpris tant la guerre s'avère au finale anecdotique dans cette histoire. La violence est là, l'action, l'aventure aussi mais raconté avec distance et bien souvent occulté par nombres d'ellipses pour ne retenir que l'essentiel : les personnages !
N'Kahn, sorte d'Elric Gemmellisé s'avère être personnage bien plus approfondis que la simple arme de guerre qu'il est, tout en restant ce qu'il ne peut qu'être : une arme de guerre, violente, sans pitié ni remords apparents.
D'autres, comme Drex  auront un rôle qui s'avère plus lourd de conséquences que ce que l'on peut penser de prime abord ou encore Lyrhène qui finira d'enfoncer le clou, si je puis dire... Et puis, il y a Faë, l'autre "héros" de cette histoire avec N'kahn, dont la maturité m'a par moment laissé plutôt circonspect au vu de son jeune âge. Ajoutons à cela une histoire d'amour qui va beaucoup trop vite, et je crois avoir résumé les deux petites choses qui m'ont chagriné dans cette histoire.
Peut-être faut-il ajouter une impression de "pas assez" qui plane lorsqu'on referme le livre ? Mais c'est peut-être du à l'habitude des cycles sans fin  ? Quoi qu'à la réflexion, non, Day a bel et bien laissé trop de zones d'ombres pour qu'on ne soit pas en droit d’espérer, et pourquoi pas même d'attendre, de lui qu'il revienne un jour à cet univers. Surtout avec une fin comme celle-ci ! Douce/amère, ultime hommage à la plume Shakespearienne de sir Moorcock.
Pour conclure, si le titre de ce livre est des plus explicites, Rêves De Guerre se révèle une histoire plus adulte que nombres d'autres récits de fantasy et s'avère être, au final, une ode à la paix.
Au final, malgré son titre des plus explicite, ce livre est une véritable ode à la paix.
Voilà qui est dit, et comme je penses avoir dis tout c'est que je voulions dire, enfourche ton Eraxx et va donc lire ce livre fils !

8/10

vendredi 19 août 2016

Chronique : JOSEPH DELANEY - L'épouvanteur (12 Tomes)

Résumé des différents tomes du cycle : http://www.noosfere.org/icarus/livres/serie.asp?numserie=3002

Le cycle de l'Epouvanteur a pour moi une saveur toute particulière, celle de l'enfance perdu, laissé je ne sais trop où il y a des années de cela. C'est le souvenir de Chair de Poule lus en décembre sur le fauteuil de mon grand-père devant la cheminée en regardant la brume et le sol couvert de neige dehors.
Bien qu'il soit classé comme ouvrage "jeunesse" (terme on ne peut plus vague d'ailleurs...) cette série sait aussi surprendre le lecteur "plus âgée" (pour rester dans des termes flous !) tels que moi. Si l'auteur n'a pas une plume extraordinairement riche, elle nous emporte sans aucun problème dans un univers sombre en évitant le "gore" et les écarts de langage (sans doute le pourquoi de la catégorisation "jeunesse ?!) qu'un jeune adolescent doit affronter ; lui permettant par la même occasion de s'affirmer et de grandir au fil des épreuves.
Si l'univers et les créatures de l'obscur qui le composent s'avèrent assez classique (sorcières, esprits, gobelins, ...)  elles n'en demeure pas moins originalement présenté/revisité.
N'en étant qu'au troisième tome, je n'irais pas jusqu'à dire que chaque tome suit le même schéma mais je commence à voir une certaine redondance dans chaque tome. Heureusement, l'auteur est loin à ce stade de nous avoir tout dévoilé de l'épouvanteur, de Thomas Ward, d'Alice et de son Angleterre fantasmé et l'on ouvre donc toujours le nouveau tome avec plaisir.
Un cycle idéale pour initier les "plus jeunes" à la fantasy mais également pour les plus vieux qui n'ont pas de Dolerean a portée de main !
En plus, il faut bien se l'avouer, les couvertures du cycle et leur homogénéité a un cachet certain !

7.5/10

mardi 16 août 2016

Chronique : ROBERT E. HOWARD - Conan, l'intégrale (3 Volumes, Bragelonne)

Résumé du premier intégrale :
« Sache, ô Prince, qu'entre l'époque qui vit l'engloutissement de l'Atlantide et des villes étincelantes... il y eut un Âge insoupçonné, au cours duquel des royaumes resplendissants s'étalaient à la surface du globe... Mais le plus illustre des royaumes de ce monde était l'Aquilonie, dont la suprématie était incontestée dans l'Occident rêveur. C'est en cette contrée que vint Conan, le Cimmérien — cheveux noirs, regard sombre, épée au poing, un voleur, un pillard, un tueur, aux accès de mélancolie tout aussi démesurés que ses joies — pour fouler de ses sandales les trônes constellés de joyaux de la Terre. »
Conan est l'un des personnages de fiction les plus connus au monde. Robert E. Howard l'a créé en 1932 et avec lui, l'heroic fantasy. Ce héros, ainsi que la puissance évocatrice de l'écriture de son auteur, a eu et a toujours une influence majeure, au moins égale à celle de Tolkien, sur tout l'imaginaire occidental.
Pourtant, les nouvelles du Cimmérien n'ont jamais été publiées telles que son auteur les avait conçues. Elles ont été réarrangées, réécrites, modifiées, artificiellement complétées après sa mort.
C'est pourquoi le livre que vous tenez dans vos mains est un événement.
C'est le premier de trois volumes qui rassemblent l'intégralité des aventures de Conan, présentées dans l'ordre de leur rédaction, restituées dans leur version authentique à partir des manuscrits originaux, avec des traductions nouvelles ou entièrement révisées. Elles s'accompagnent de nombreux inédits, ainsi que d'articles et de notes sur l'oeuvre de Robert E. Howard et l'univers de Conan par Patrice Louinet, qui en est l'un des plus éminents spécialistes internationaux.
Un ouvrage absolument exceptionnel à tirage limité, superbement illustré par le célèbre dessinateur Mark Schultz.
 
 
 
Par Crom ! Conan, c'est le genre de personnage -et de bouquins- qui te fait le même effet qu'un coup de triplex dans les dents. Mal ! Très mal ! C'est un prodigieux coup de batte de base-ball dans les genoux, une vasectomie à la tronçonneuse, l'alchimie parfaite du sécateur et du ligament, bref, je m'emporte quelque peu. Conan c'est un peu "l'homme véritable", l'inavouable qu'on a tous au fond de nous, l'animal sauvage et indomptable, sans barrière ni frontière, une bête qu'on a tous en nous même si on ne se l'admets que trop rarement. Et Conan, du moins Robert E. Howard sait à merveille nous rappeler les bêtes que nous refusons d'être à travers son personnage fétiche. Comme il est jubilatoire de lire les aventures du Cimmérien ! C'est une bouffée d’adrénaline qui ne nous lâche que longtemps après avoir lu la dernière page de ce premier intégrale.
Certains critiqueront certainement la nouvelle "la vallée des femmes perdues" et sa mentalité très "années 30". Mais, sans doute faut-il prendre cette nouvelle pour ce qu'elle est : une nouvelle ! Ni pamphlet ni propagande déguisé, rien qu'une nouvelle !
Ajoutons à cela une centaine de page de bonus (synopsis, nouvelles non terminés inédites, ...) et on a de quoi ravir n'importe quel amoureux d'heroic-fantasy.
Et j'allais oublier ! L'immonde Sprague de Camp et sa logique de civilisé ont dégagé pour restituer les nouvelles de Robert E. Howard tels qu'il les avait conçus, et dans l'ordre de rédaction de celle-ci ! Merci qui ? Patrice Louinet évidemment ! 

Je n'ai plus qu'une chose à dire : Achète ce livre, chien !

9.5/10

mardi 2 août 2016

Liste de recherche : MARION ZIMMER BRADLEY - La romance de ténébreuse (Pocket)

La romance de ténébreuse - 1 les premiers temps
1 le cycle des légendes
2 la planète aux vents de folie

La romance de ténébreuse - 2 les âges du chaos
1 les âges du chaos
2 reine des orages
3 la belle fauconnière

La romance de ténébreuse - 3 les cent royaumes
1 les cent royaumes
2 le loup des kilghard
3 les héritiers d'hammerfell

La romance de ténébreuse - 4 le temps des comyns
1 redécouverte

La romance de ténébreuse - 5 les amazones libres
1 les amazones libres
2 la chaine brisée
3 la maison des amazones
4 la cité mirage

La romance de ténébreuse - 6 l'âge de damon ridenow
1 l'empire débarque
2 l'épée enchantée (j'ai en double)
3 la tour interdite
4 l'étoile du danger
5 la captive aux cheveux de feu

La romance de ténébreuse - 7 l'âge de régis hastur
1 l'alliance
2 soleil sanglant
3 l'héritage d'hastur
4 projet jason
5 l'exil de sharra
6 la chanson de l'exil
7 la matrice fantôme
8 le soleil du traitre
9 les casseurs de mondes

Liste de recherche : OPTA collection "Galaxie (2ème série) (revue)" & collection "fiction (revue)" & collection "galaxie-bis"

Ici, je ne notes que ceux que j'ai déjà.

collection "galaxie (2ème série) (revue)
124
133
141
142
146
147
148
149
150
151
152
153
154
155
156
157

collection "fiction (revue)"
251
266
268
271
273
274
275
276
277
278
280
281
282
283
284

collection "galaxie-bis"
40 E.C. TUBB - les vents de gath
41 SAMUEL R. DELANY - les joyaux d'aptor
87 LARRY NIVEN - l'anneau-monde

Chronique - JIMMY GUIEU - réseau dinosaure (one-shot)

Résumé du livre : 
     Fouiller le sol à la recherche des dinosaures fossiles et découvrir l'un d'eux tué par balle, 75 millions d'années plus tôt, cela peut entraîner de paisibles paléontologues fort loin de leur musée... et les plonger subitement au coeur d'une lutte sans merci à travers le Temps !













Sans le dinosaure du titre et de la couverture, je n'aurais probablement jamais acheté ce bouquin. Mais il était là. Et là seulement, car si ce n'est le squelette d'un hypselosaurus en début de roman, ils sont aux grands abonnés absent ! Et pourtant, quelque peu déçu de ce constat, j'ai passé un bon - mais bref- moment avec ce bouquin. L'histoire est intéressante mais pour un habitué des cycles sans fin comme moi, bien trop courte ! Je me demande encore comment peut-on tomber amoureux réciproquement aussi rapidement ?! Un point m'a en revanche plutôt fait sourire : l'omniprésence du plastique en l'an 7950 (me semble t-il, je revérifierais !). Mais comment en vouloir à un livre originellement rédigé en 1958 pour la collection Anticipation de Fleuve Noir ? Toujours est-il que je conseil plutôt la version "remanié" de chez Plon qui situe l'action en 1980 et non plus en 1958, et même si le style et l'histoire en elle même accuse toujours le demi-siècle de rédaction, elle n'en demeure pas moins agréable !
Un bon petit livre donc pour ceux qui voudraient découvrir le très prolifique Jimmy Guieu, qui j'en suis sur, ravira les amateurs de SF sans prises de tête cet été. Mais pour cela, encore faudrait-il que ce blog sorte des limbes de l’anonymat !
7/10

lundi 1 août 2016

Liste de recherche : PLON

PLON collection "l'aventurier des étoiles"
01 E.C. TUBB - les vents de gath
02 E.C. TUBB - la planète de la mort
03 E.C. TUBB - l'homme-jouet
04 E.C. TUBB - la sorcière de l'espace
05 E.C. TUBB - le bouffon de balafre
06 E.C. TUBB - mausolée galactique
07 E.C. TUBB - complot sur technos
08 E.C. TUBB - le vaisseau du passé
09 E.C. TUBB - les prisonniers du mirage
10 E.C. TUBB - la cité des assassins

PLON collection "la bibliothèque plon"
J.H. ROSNY AINE - la guerre du feu
J.H. ROSNY AINE - vamireh

PLON collection "bibliothèque reliée plon"
JEAN D'ESME - les dieux rouges
J.H. ROSNY AINE - le félin géant

PLON collection "blade"
1 la hache de bronze
2 le guerrier de jade
3 les amazones de tharn
4 les esclaves de sarma
5 le libérateur de jedd
6 le mausolée maléfique
7 la perle de patmos
8 les savants de selena
9 la prêtresse des serpents
10 le maître des glaces
11 la princesse de zunga
12 le destrier doré
13 les temples d'ayocan
14 les rêveurs de xura
15 la tour des deux sagesses
16 les mers de cristal
17 les chasseresses de brega
18 l'échiquier vivant de hongshu
19 les ravageurs de tharn
20 les barbares de scador
21 les consacrés de kano
22 l'eau dormeuse de draad
23 les cinq royaumes de saram
24 les dragons d'anglor
25 la tribu rouge des kargois
26 les androïdes de mak'loh
27 la courtisane de dahaura
28 le magicien de rentoro
29 le tyran de targa
30 le maléfice de ngaa
31 les gladiateurs de hapanu
32 les révoltes de mythor
33 la forêt carnivore de jaghd
34 les descendants des maîtres du ciel
35 les sept duchés du fleuve cramoisi
36 la vengeance du maître du ciel
37 la caverne de l'idole
38 les aériens de k'tar
39 les dieux de la mort lente
40 les mangeurs d'hommes d'iletrois
41 les chevaliers dragons de kharm
42 les adorateurs de dschubba
43 l'empereur de worad
44 les hordes du grand océan
45 les légions de korum
46 l'émeraude de jokkun
47 les deux reines de drako
48 les zombies de vikka
49 l'ambassadrice des khuns
50 le prophète fou de dryden
51 le fief de cipang'ho
52 les prêtres-rois de tarkos
53 les berserkers du pays rouge
54 les hordes de pierre
55 l'envoyé de mitcan
56 le combat des magiciens
57 le complot des sin'kas
58 les séquestrés de rhiva
59 le traître du jehol

PLON collection "frissons"
DEAN KOONTZ - les larmes du dragon

PLON collection "héroïc"
VINCENT VILLEMINOT - la confrérie des âmes
VINCENT VILLEMINOT - corps et âmes

PLON collection "jag"
01 jag le félin
02 le collier de la honte
03 la compagnie des os
04 la poudre de vie
05 le peuple ailé
06 le monde fracturé
07 la ville piège
08 les hommes tritons
09 la cité de fer
10 les tourmenteurs
11 le maître des orages
12 le doigt du seigneur
13 le coeur noir
14 les enfants du feu

PLON collection "nouvelle bibliothèque plon"
J.H. ROSNY AINE - l'étonnant voyage de hareton ironcastle
J.H. ROSNY AINE - eyrimah
J.H. ROSNY AINE - la guerre du feu

PLON collection "science-fiction jimmy guieu"
1 au-delà de l'infini
2 les monstres du néant
3 l'invasion de la terre
4 les êtres de feu
5 hantise sur le monde
6 convulsions solaires
7 l'univers vivant
8 réseau dinosaure
9 la dimension x
10 chasseurs d'hommes
11 la spirale du temps
12 nous les martiens
13 le monde oublié
14 mission "t"
15 l'homme de l'espace
16 l'ère des biocybs
17 opération aphrodite
18 expérimental x-35
19 commandos de l'espace
20 planète en péril
21 l'agonie du verre
22 univers parallèles
23 la grande épouvante
24 nos ancêtres de l'avenir
25 l'invisible alliance
26 prisonniers du passé
27 piège dans l'espace
28 les portes de thulé
29 le secret des tshengz
30 refuge cosmique
31 demain l'apocalypse
32 les destructeurs
33 les forbans de l'espace
34 la mort de la vie
35 joklun-n'ghar la maudite
36 le règne des mutants
37 traquenard sur kenndor
38 cité nöé n°2
39 le grand mythe
40 les orgues de satan
41 expédition cosmique
42 les cristaux de capella
43 les maîtres de la galaxie
44 opération ozma
45 les respacés du néant
46 l'âge noir de la terre
47 l'exilé de xantar
48 le retour des dieux
49 les pièges de koondra
50 les sept sceaux du cosmos
51 les fugitifs de zwolna
52 la terreur invisible
53 le bouclier de boongoha
54 l'ordre vert
55 le triangle de la mort
56 créatures des neiges
57 la force sans visage
58 la colonie perdue
59 plan catapulte
60 la voix qui venait d'ailleurs
61 la charnière du temps
62 les légions de bartzouk

PLON aucune collection
ANNE MCCAFFREY - damia
ANNE RICE - memnoch le démon
DAVID BILSBOROUGH - le vagabond du grand nord
DAVID EDDINGS - le chevalier de rubis
DAVID EDDINGS - la rose de saphir
JACK VANCE - throy