lundi 28 novembre 2016

Chronique - H.P. LOVECRAFT - Dagon (One-Shot)

Résumé du livre :
     Avec Dagon, le terrible dieu surgi des horreurs marines, Herbert West, le réanimateur de cadavres, et bien d'autres, H.-P. Lovecraft nous fait suivre l'itinéraire de l'effroi.
     Nous y rencontrerons les autres Dieux, aveugles et sourds, qui gémissent dans le chaos infini ; les hideux lézards aquatiques qui détruisirent la ville de Sarnath et sont encore aujourd'hui adorés dans le grand temple d'Ilarnek. Nous y rencontrerons aussi les chats savants d'Ulthar et les êtres redoutables qui surgissent de la nuit.
     Dagon renferme tous les grands textes lovecraftiens restés inédits depuis sa première nouvelle, écrite en 1905, jusqu'à sa dernière, Le clergyman maudit, qui date de 1937. En particulier, il contient ses meilleures pages poétiques encore inconnues, telles Celephais ou La quête d'Iranon.
 
 
Quand j'ai crée ce blog, j'ai hésité entre plusieurs nom et, finalement, c'est celui-ci qui est resté "quand Morgoth et Nyarlatothep domineront le monde". Pourquoi ? Pour mon profond attachement aux littératures de l'imaginaire et plus particulièrement à J.R.R. Tolkien et H.P. Lovecraft qui à mon sens, sont, dans la cosmogonie chaotique des genres de l'imaginaire des monstres sacré, des Titans, ils sont les Eldars et les Grands Anciens personifié. Ni plus, ni moins. C'est pourquoi, encore une fois je vais parler de Lovecraft...
Mais, pourquoi jamais de Tolkien? Parce qu'ils sont des centaines, des milliers peut-être même à l'avoir déjà fait et l'ont sans aucun doute fait bien mieux que je ne saurais jamais le faire.
Mais revenons aux reclus de Providence. Encore un recueil de chez J'ai Lu ! Un ! Bon, en même temps, je ne m'en plaints pas trop, surtout après le très moyen "night ocean et autres nouvelles"... Ici, on a affaire à "Dagon" qui est, je l'annonce tout de suite, bien meilleur que le précédent ! Composé de trente nouvelle, on approfondie son mythe de Cthulhu et des
Grands Anciens tout en se baladant non sans une certaine anxiété les Contrées du Rêve ou encore ses textes d'horreur qui ne sont reliés à aucun de ces deux cycles, si l'on peut parler de cycles. Au travers de certaines nouvelles on entr'aperçoit l'influence ici d'un Dunsany, ici d'un Howard pour notre plus grand bonheur, car résumé Lovecraft à d'indicibles terreurs à tentacules serait bien réducteur, il excellent également dans le fantastique plus poétique, moins sombre et dans la fantasy ! Mais si Lovecraft est un grands parmi les grands, la structure de ces récits peut très vite agacer... Toujours raconté à la première personne, le narrateur remets toujours au début de la nouvelle sa santé mental en question ou bien est poussé par une peur irascible, ou encore parce qu'il sait sa fin proche et inéluctable décide de raconter son histoire. C'est pourquoi ce recueil peut s'avérer plutôt indigeste si l'on s'en gave comme un de ces obèses dans des concours de bouffe aux USA... Mais encore une fois, Lovecraft n'est pas un hamburger, non, c'est un plat fin et savoureux qu'il faut savoir apprécier à sa juste valeur, tentacule par tentacule en mâchant avec soin.
A noter qu'on y retrouve la première et dernière nouvelle de l'auteur. La première ne pouvant que
faire penser à une ébauche de "la peur qui rôde" du recueil "le mythe de Cthulhu" ainsi qu'une co-écrite avec Kenneth Sterling tirant clairement sur la SF avec toujours ce sentiment d'angoisse inexplicable propre à Lovecraft.
Encore un nouveau recueil pour Lovecraft donc, qui, même s'il n'atteint pas les sommets d'un "la couleur tombée du ciel" ou "le mythe de Cthulhu" n'a rien à leur envier pour qui veut en découvrir plus sur ce névrosé si chère à nos cœurs tentaculaires !

8/10

mardi 8 novembre 2016

Chronique - ABRAHAM MERRITT - Les habitants du mirage (one-shot)

Résumé du livre :
     Au cœur des à-pics glacés et des neiges éternelles de l’Alaska, Leif découvre une étrange vallée que le temps semble avoir oubliée. Il y rencontre la belle Evalie, mais aussi la sorcière Lur, une guerrière redoutable qui reconnaît en lui l’incarnation d’un grand roi du temps jadis : le terrible Dwayanu. Et bientôt, celui-ci surgit des ombres de son inconscient, s’emparant de l’esprit de Leif... Il va pourtant falloir faire face, car la guerre fait rage à présent. Mais comment sauver Evalie et son peuple, alors qu’il est lui-même habité par leur plus grand ennemi ?







 C'est con, j'ai adoré ce roman mais paradoxalement, il m'a fait faire une overdose littéraire... Sans
doute parce que lu dans le cadre d'une lecture commune : j'ai enchainé les courts romans pour pouvoir l'attaquer à la date prévue... Résultat, je dois lire une page de mon bouquin en cours tous les deux jours, c'est dire ! M'enfin...
Tout d'abord, je précise que j'ai lu la version Callidor du bouquin, la dernière en date avec une nouvelle traduction et de magnifiques illustrations, mais je m'égare.
Si Le Visage Dans L'abime m'avait laissé comme un arrière gout d'aventure poussiéreuse, ici il n'en est rien. J'imagine que la nouvelle traduction y est pour quelque chose, mais ça ne suffit pas. Les habitants du mirage est bien plus travaillé, tant dans la prose de l'auteur que dans la psychologie des personnages et l'univers où ils évoluent. En effet, si Merritt n'a pas la prose d'un Dunsany, elle n'a a sa manière, rien à lui envier. Les personnages quand à eux sont tous plus ou moins travaillé, à part Evalie et Jim qu'on aurait souhaité vouloir plus présent du fait de leur importance dans l'histoire. La double
personnalité ; possession même, de Leif est également intéressante. J'irais même jusqu'à émettre l'hypothèse que Gemmell lui a rendu hommage dans son roman Dark Moon avec Tarantio / Dace mais ce n'est rien qu'une hypothèse. L'univers quand à lui est assez féérique, bien que toujours ancré dans notre monde. L'histoire quand à elle est relativement simple, mais encore une fois : Merritt était un pionnier... Bref, Les Habitants du Mirage est un excellent roman qui pose clairement les bases de l'heroic-fantasy. Je recommande également d'investir dans l'édition Callidor pour sa nouvelle traduction et ses illustrations mais aussi et surtout, pour avoir le mérite de déterrer des bijoux du genre ! 
Gloire à Khalkru 
8/10